De février à septembre 2012, le Québec a connu son « Printemps érable », une mobilisation unique dans l’histoire sociale locale. En réponse à la volonté du gouvernement de droite d’augmenter les frais scolaires de 75 %, les étudiants, et d’autres couches sociales, ont pris la rue. Durant plusieurs mois. Il y a eu jusqu’à 305 000 étudiants en grève sur les 400 000 que compte le Québec. Ce mouvement, d’une grande créativité, a fait tomber le gouvernement québécois et l’idée de la hausse des frais. Mais, plus que la question de la hausse des frais scolaires, c’est deux visions de sociétés qui s’affrontaient. Le gouvernement voulait un alignement sur le modèle américain et les étudiants luttaient (et luttent encore) pour un modèle de société égalitaire. Retour sur cette période avec un des porte-parole du mouvement, Gabriel Nadeau-Dubois.