Vinci licencie chez ETF-Eurovia à Carnières mais déduit 118 millions d'euros d'intérêts notionnels

Une nouvelle grève paralyse l'usine ETF-Eurovia à Carnières (commune de Morlanwelz, dans le Hainaut) suite à plusieurs licenciements collectifs successifs. La direction invoque la concurrence dans le secteur des chantiers de construction liés au rail, mais il semble que le groupe Vinci, maison-mère de l'entreprise, met lui-même en concurrence ses différents sites.

Le député PTB Marco Van Hees, qui habite la localité de Carnières, dénonce la politique de cette multinationale française : « Vinci réalise 2,5 milliards de bénéfices, mais ce n'est jamais suffisant. Ces bénéfices proviennent aussi des cadeaux fiscaux octroyés par les autorités belges. Le centre financier du groupe, Vinci Finance International, installé à Bruxelles, a payé 0,5 % d'impôts en 2014 grâce à une déduction de 118 millions d'euros d'intérêts notionnels. Des cadeaux fiscaux octroyés au nom de l'emploi. On voit le résultat ! »

Le parlementaire en profite pour pointer également la réduction drastique de la dotation du gouvernement à la SNCB : « Les effets sont dramatiques pour l'emploi dans la société de chemin de fer, mais aussi dans les usines comme celle de Carnières, qui travaillent sur le rail. Et Charles Michel ose proclame Jobs Jobs Jobs... ».